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URGENT L AMANT DE DURAS

Envoyé par manon2013 
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URGENT L AMANT DE DURAS
dimanche 13 janvier 2013 19:33:05
Bonsoir
pourriez vous m'aider à faire un commentaire littéraire de l’extrait de L’Amant (Duras):

"J'ai peuplé toute la ville de cette mendiante de l'avenue. Toutes les mendiantes des villes, des rizières, celles des pistes qui bordaient le Siam, celles des rives du Mékong, je l'en ai peuplée elle qui m'avait fait peur. Elle est venue de partout. Elle est toujours arrivée à Calcutta, d'où qu'elle soit venue. Elle a toujours dormi à l'ombre des pommiers canneliers de la cour de récréation. Toujours ma mère a été là près d'elle, à lui soigner son pied rongé par les vers, plein de mouches.

A côté d'elle la petite fille de l'histoire. Elle la porte depuis deux mille kilomètres. Elle n'en veut plus du tout, elle; ]a donne, allez, prends. Plus d'enfants. Pas d'enfant. Tous morts ou jetés, ça fait une masse à la fin de la vie. Celle-ci qui dort sous les pommiers canneliers n'est pas en­core morte. C'est celle qui vivra le plus longtemps. Elle mourra à l'intérieur de la maison, en robe de dentelle. Elle sera pleurée.

Elle est sur les talus des rizières qui bordent la piste, elle crie et elle rit à gorge déployée. Elle a un rire d'or, à réveiller les morts, à réveiller quiconque écoute rire les en­fants. Elle reste devant le bungalow des jours et des jours, il y a des blancs dans le bungalow, elle se souvient, ils don­nent a. manger aux mendiants. Puis une fois, voilà, elle se réveille au petit jour et elle commence à marcher, un jour elle part, allez voir pourquoi, elle oblique vers la montagne, elle traverse la forêt et elle suit les sentiers qui courent le long des crêtes de la chaîne du Siam. A force de voir, peut-être, de voir un ciel jaune et vert de l'autre côté de la plaine, elle traverse. Elle commence à descendre vers la mer, vers la fin. Elle dévale de sa grande marche maigre les pentes de la forêt. Elle traverse, traverse. Ce sont les forêts pes­tilentielles. Les régions très chaudes. Il n'y a pas le vent salutaire de la mer. Il y a le vacarme stagnant des moustiques. les enfants morts, la pluie chaque jour. Et puis voici les deltas. Ce sont les plus grands deltas de la terre. Ils sont de vase noire. Ils sont vers Chittagong. Elle a quitté les pistes, les forêts, les routes du thé, les soleils rouges, elle parcourt devant elle l'ouverture des deltas. Elle prend la direction du tournoiement du monde, celle toujours loin­taine, enveloppante, de l'est. Un jour elle est face à la mer. Elle crie, elle rit de son gloussement miraculeux d'oiseau, A cause du rire elle trouve à Chittagong une jonque qui la traverse, les pêcheurs veulent bien la prendre, elle traverse en compagnie le golfe du Bengale.

On commence, on commence ensuite à la voir près des décharges publiques dans les banlieues de Calcutta."

merci
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