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Commentaire composé sur Un Roi Sans Divertissement de Jean Giono

Envoyé par axelle510 
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Commentaire composé sur Un Roi Sans Divertissement de Jean Giono
dimanche 2 mai 2010 12:32:57
Bonjour, j'ai un commentaire a faire, mais vraiment aucune inspiration sur ce sujet!

Voici la problématique : Comment Jean Giono utilise-t-il le décor pour traduire un climat d'angoisse, de peur ...?

Voici le passage a étudier :

"43 ( 1800 évidemment). L'hiver qui avais commencé tôt et depuis, dare-dare, sans démarrer. Chaque jour la ville; les nuages s'entassent dans le fer a cheval entre Archat, le Jocond, la Plainie, le mont de Pâtres, et l'Avers. Aux nuages d'octobre déjà noirs, se sont ajoutés les nuages de Novembre encore plus noirs, puis se de Décembre par dessus, très noirs et très lourds. Tout se tasse sur nous, sans bouger. La lumière a été verte, puis boyau de lièvre, puis noire avec cette particularité que, malgré ce noir, elle a des ombres d'un pourpre profond. Il y a huit jours on voyait encore Habert du Jocond, la lisière des bois de sapins, la clairières des Gentianes, un petit bout des près qui pendent d'en haut. Puis les nuages ont caché tous ça. Bon. Alors, on voyait encore Préfleuri et les troncs d'arbres qu'on a jetés de la coupe, puis, les nuages sont encore descendus et ont caché Préfleuri et les troncs d'arbres. Bon. Les nuages se sont arrêtés le long de la route qui montent au col. On voyait les érables et la Patache de midi et quart pour Saint-Maurice. Il n'y avait pas encore de neige, pour se dépêcher a passer le col dans les deux sens. On voyait encore très bien l'auberge ( cette bâtisse que maintenant on appelle Texaco parce qu'on fait de la réclame pour de l'huile d'auto sur ses murs), on voyait l'auberge et tout un trafic de chevaux de renforts pour des fardiers qui se dépêchaient de profiter du passage libre. On a vu le cabriolet du voyageur de la maison Colomb et Bernard, marchands de boulons a Grenoble.
Il descendait du col. Quand celui la rentrait c'est que le col n'allait pas tarder a être bouché. Puis les nuages ont couvert la route, texaco et tout; on avait en dessous dans les prés de Bernard, les haies vives; et , ce matin, on voit, bien entendu encore, les vingt a vingt cinq maisons du village avec leurs épaisses barres d'ombre pourpres sous l'auvent, mais on ne voit plus la flèche du clocher, elle est coupé ras par le nuage, juste au dessus des Sud, Nord, Est , Ouest.
D'ailleurs, tout de suite après il se met a tomber de la neige. A midi, tout est couvert, tout est effacer, il n'y a plus de monde, plus de bruit, plus rien. Des fumées lourdes coulent le long des toits, et emmantellent les maisons; l'ombre des fenêtres, le papillonnement de la neige qui tombent l'éclaircit et le rend d'un rose sang frais dans lequel on voit battre le métronome du main qui essuie le givre de la vitre, puis apparaît dans le carreau un visage émacié et cruel qui regarde.
Tous ces visages, qu'ils soient d'hommes, de femmes, même d'enfants, ont des barbes postiches faites de l'obscurité des pièces desquelles ils émergent, des arbres de raphia noir qui mangent leurs bouches. Ils ont tous l'air de prêtres d'une sorte de serpent à plume, même le curé catholique, malgré l'ora pro nobis gravé sur l'inteau de la fenêtre.
Une heure, deux heures, trois heures; la neige continue à tomber. Quatre heures; la nuit; on allume les âtres; il neige. Cinq heures. Six, sept; on allume les lampes; il neige. Dehors il n'y a plus ni terre ni ciel, ni village, ni montagne; il n'y a plus que les amas croulant de cette épaisse poussière glacée d'un monde qui a dû éclater. La pièce même où l'âtre s'éteint n'est plus habitable. Il n'y a plus d'habitable, c'est-à-dire il n'y a plus d'endroits où l'on puissent imaginer un monde aux couleurs du paon, que le lit. Et encore, bien couvert et bien serré, à deux, ou à trois, quatre, des fois cinq. On n'imagine pas que ça puisse être encore si vaste, les corps. Qui aurait pensé à Chichiliane?
Et pourtant, c'était justement ça."

Pouvez vous m'aider je vous remercie d'avance.
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