Correction du sujet :      Bac ES 1999  Polynésie  (Juin 99)

                                   Problème  (12 points)                                                           Énoncé

 

Partie A :        1.         2.         3.         4.         5.

Partie B :        1.         2. a.     2. b.     3.         4.         5.

Partie C :        1.         2.

 

Ce sujet nécessite de connaître les points suivants du cours :

·         exponentielle

·         étude de fonction

·         composée de fonctions

·         intégration et calcul d’aire

 

 

Le plan est rapporté à un repère orthonormal. On prendra pour unité graphique 2 cm.

On considère les fonctions f et g définies sur l’intervalle [0 ; +¥[ par

Dans le repère choisi, on appelle (C) la courbe représentative de f et (G) la courbe représentative de g.

 

Partie A :

 

1. Déterminer la limite de f(x) quand x tend vers +¥ .   (0,5 point)

 

On a :

 

d’où     lim x®+¥ ex-1 = +¥  .

 

De plus,   lim x®+¥ (-x+4) = -¥  ,

 

d’où     lim x®+¥ (-x+4)ex-1 = -¥  .

 

d’où     lim x®+¥ f(x) = -¥  .

 

 

2. Vérifier que la fonction dérivée de f est définie pour tout x positif par f ’(x) = (-x+3) ex-1 .   (0,75 point)

 

On définit a et b deux fonctions définies et dérivables sur [0 ; +¥[ :

 

On peut alors écrire f sous la forme  f = ab  et comme a et b sont toutes les deux dérivables sur [0 ; +¥[ , on sait que la dérivée de f s’écrit   f ’ = ab + ab  d’où :

 

            f ’(x) = -1 ´ ex-1 +  (-x+4) ´ ex-1

 

            f ’(x) = [(-x+4) – 1] ex-1

 

d’où, pour tout x Î [0 ; +¥[ ,   f ’(x) = (-x+3) ex-1 .

 

 

3. Étudier le sens de variation de la fonction f et dresser son tableau de variation. On précisera f(0) , f ’(0) , f(3) , f ‘(3) .   (1,25 point)

 

On a, pour tout x Î [0 ; +¥[ ,   f ’(x) = (-x+3) ex-1 . Or une exponentielle est toujours positive, donc le signe de f ’(x) est celui de  (-x+3) , donc :

 

donc :

 

On a :

 

On peut alors dresser le tableau de variations de f :

 

 

 

4. Tracer la courbe (C). (1 point)

 

 

 

5. Déterminer les réels a et b tels que la fonction F définie sur l’intervalle [0 ; +¥[ par F(x) = (ax+b) ex-1  soit une primitive de la fonction f .   (1 point)

 

F est une primitive de f sur [0 ; +¥[ si, et seulement si, pour tout x Î [0 ; + ¥ [ ,  F ’(x) = f (x) .

 

Calculons la dérivée de F .

 

On définit, pour tout x de [0 ; +¥[ , deux fonctions c et d définies et dérivables avec :

 

On peut alors écrire F sous la forme   F = cd   d’où, comme c et d sont dérivables sur [0 ; +¥[ , F est dérivable sur [0 ; +¥[ et on a   F’ = cd + cd’ , d’où :

 

F’(x) = a ex-1 + (ax + b)ex-1

 

d’où     F’(x) = (ax+a+b) ex-1  pour tout x de [0 ; +¥[ .

 

On doit avoir   F ’(x) = f(x) , pour tout x Î [0 ; +¥[ :

 

Pour tout x Î [0 ; +¥[ ,  F ’(x) = f(x)    ó        (ax+a+b) ex-1 = (-x+4) ex-1

                                                           ó        ax + a + b = -x + 4     (car ex-1 > 0 pour tout x Î [0 ; +¥[ )

                                                          

                                                          

 

donc la fonction F définie, pour tout x Î [0 ; + ¥[, par   F(x) =  (x + 5) ex-1    est une primitive de f sur [0 ; + ¥[ .

 

 

 

Partie B :

 

On considère la fonction u définie sur l’intervalle [0 ; +¥[ par :

 

1. Vérifier que, pour tout x positif, u(x) est strictement positif.   (0,5 point)

 

Pour tout x Î [0 ; +¥[ , on a :

 

donc pour tout x Î [0 ; +¥[ ,  u(x) > 0 .

 

 

2. a. Déterminer la limite de u(x) quand x tend vers +¥ .   (0,5 point)

 

Pour tout x Î ]0 ; +¥[ ,  on peut écrire :

 

Or on a :

 

d’où     lim x®+¥ u(x) = 1/2  .

 

 

2. b. Étudier le sens de variation de u .   (0,5 point)

Dresser le tableau de variation de u et retrouver le résultat de la question 1. de la Partie B .   (0,5 point)

 

Pour tout x Î [0 ; +¥[ , on définit deux fonctions dérivables e et f par :

 

Or :

 

donc u est dérivable et on a   u’ = (efef’)/f²  , d’où, pour tout x Î [0 ; +¥[ :

 

 

Or, pour tout x Î [0 ; +¥[ ,   (1+x)² > 0  ,

 

donc   u’(x) < 0   pour tout x Î [0 ; +¥[ .

 

donc u est strictement décroissante sur [0 ; +¥[ .

 

On déduit de ce qui précède le tableau de variations de u :

 

 

Comme   lim x®+¥ u(x) = 1/2  , et que u est strictement décroissante sur [0 ; +¥[ , on a bien u(x) > 0 sur [0 ; +¥[ .

 

 

3. En utilisant les résultats précédents, déterminer le sens de variation de la fonction g et démontrer que la courbe (G) admet une asymptote (D) au voisinage de +¥ dont on donnera une équation. (1 point)

 

La fonction g est définie, pour tout x Î [0 ; +¥[ , par :

On a :

 

donc, d’après les théorèmes sur les variations de fonctions composée, g est strictement décroissante sur ]0 ; +¥[ .

 

On en déduit le tableau de variations de g :   (on rappelle que   ln(1/2) = - ln(2) )

 

 

Comme on a   lim x®+¥ g(x) = -ln(2) , la courbe (G) , représentative de g , admet la droite (D) d’équation   y = - ln 2   pour asymptote au voisinage de +¥ .

 

 

4. Tracer la courbe (G) et la droite (D) sur le même graphique que celui de la partie A .   (0,75 point)

 

 

 

5. Soit G la fonction définie sur l’intervalle [0 ; +¥[ par :

 

G(x) = (x+6) ln(x+6) - (x+1) ln(2x+2) .

 

Démontrer que G est une primitive de la fonction g sur l’intervalle [0 ; +¥[ . (0,75 point)

 

Pour tout x Î [0 ; +¥[ , G(x) est dérivable en tant que somme de produits de fonctions dérivables. On a :

 

G’(x) = ln(x+6) + 1 - ln(2x+2) – 1

 

G’(x) = ln(x+6) - ln(2x+2)

 

 

donc pour tout x Î [0 ; +¥[, on a  G’(x) = g(x) ,

 

donc G est une primitive de g sur [0 ; + ¥[.

 

 

 

Partie C :

 

1. Résoudre, à l’aide des représentations graphiques faites, l’inéquation g(x) £ f(x). (1 point)

 

La courbe (G) est située au-dessous de (C) sur l’intervalle [0 ; 4] ,

 

donc l’ensemble des solutions de l’inéquation   g(x) £ f(x)   est [0 ; 4].

 

 

2. Calculer l’aire A en cm2 du domaine du plan constitué des points M( x ; y) tels que :

 

2 £ x £ 3    et    g(x) £ y £ f(x) .   (1 point)

Donner l’arrondi de A à l’unité près. (1 point)

 

 

 

La courbe (G) est située au-dessous de (C) sur [2 ; 3] , donc A s’écrit (en unités d’aires) :

 

 

     =  2e² - 3e – 9 ln(9) + 4 ln(8) + 8 ln(8) – 3ln(6)

 

Or on a :

 

d’où :

A = 2e² - 3e - 9 ln(9) + 4 ln(8) + 8 ln(8) – 3ln(6)

 

    = 2e² - 3e - 9 ´ [2 ln(3)] + 4 ´ [3 ln(2)] + 8 ´ [3 ln(2)] – 3 ´ [ln(2) + ln(3)]

 

    = 2e² - 3e - 18 ln(3) + 12 ln(2) + 24 ln(2) - 3 ln(2) - 3 ln(3)

 

A = 2e² - 3e - 21 ln(3) + 33 ln(2)    (unités d’aires)

 

Or une unités d’aire vaut  2 ´ 2 = 4 cm² , d’où :

 

A = 2e² - 3e - 21 ln(3) + 33 ln(2)    (cm²)

 

            A = 26 cm²   à 1 cm² près.

 

 

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