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La France de Vichy



1. Une défaite humiliante
Juin 1940. La Blitzkrieg déferle sur la France. Les troupes françaises, stationnées sur la ligne Maginot, sont contournées par les Ardennes et encerclées tandis que le reste des troupes allemandes foncent vers le Sud sans trouver grande résistance. La débâcle est totale.
8 millions de français fuient les troupes allemandes sur les routes : c'est l'exode. Le Maréchal Pétain, héros de Verdun, apparait comme un sauveur providentiel, malgré ses 84 ans. Il est nommé Président du Conseil et demande l'armistice le 17 juin.
Signé le 22 juin 1940 dans la forêt de Rethondes, l'armistice est humiliant après la victoire 14-18. L'Alsace et la Moselle sont annexés au Reich, les territoires au nord de la Loire sont occupés par l'armée allemande et le sud, "zone libre", est sous tutelle nazie avec un gouvernement français qui siège à Vichy. De plus, la France s'engage à payer une indemnité pour l'entretien des troupes d'occupation.
2. La France de Vichy : un régime fasciste
En juillet, Pétain reçoit de l'Assemblée les pleins pouvoirs : la Troisième République est finie et c'est la naissance d'un régime fasciste.
Le suffrage universel est aboli et les fonctionnaires doivent jurer fidélité au chef de l'Etat. Les valeurs républicaines sont abandonnées pour des valeurs fascistes (culte de la personnalité du Maréchal, "Travail, Famille, Patrie") et un régime nationaliste, corporatiste, antisémite et anticommuniste fut mis en place.
Le 24 octobre 1940, le Maréchal Pétain rencontre Hitler à Montoire, entrevue qui marque le début de la collaboration française avec le Reich.
Certains prétendaient que collaborer soulagerait le peuple français et permettrait de faire rentrer en France les soldats français prisionniers. L'Histoire montra que les collaborateurs faisaient plus que ce que demandait le Reich. Pierre Laval, revenu au pouvoir en 1942 (Pétain l'en avait écarté en 1940) accentua la collaboration et anticipa les demandes des nazis.
3. La Résistance française sous Vichy
Le 18 juin 1940, après l'annonce de la demande d'armistice par le Maréchal Pétain, le Général de Gaulle lance par la BBC un appel à la Résistance. C'est la début de la France Libre, dont le gouvernement siège à Londres et à laquelle les colonies vont se rallier.
En zone occupée (nord), les mouvements de résistance sont directements opposés aux nazis tandis que dans la zone libre (sud) leurs actions visent à entraver la collaboration. En 1941, suite à l'attaque de l'URSS, les résistants communistes forment des mouvements de résistance purement communistes, ce qui ajouta encore plus à la diversité des mouvements.
A partir de 1942, la France Libre, comprit qu'il fallait unifier ces mouvements afin d'augmenter leur efficacité. Le Conseil National de la Résistance, à la tête duquel se trouvait Jean Moulin, est créé en 1943 pour fédérer les mouvements non-communistes. Un an plus tard, en 1944, la France disposait d'une organisation politique et militaire secrète en France occupée qui était prête à entraver les manoeuvres allemandes pendant le débarquement et à prendre le pouvoir à la Libération.


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